Origine
Les pertes en eau d’une usine sont constituées :
- Des purges de boues de clarification,
- Des eaux de lavage et de maturation des filtres,
- Des eaux de rétrolavage de procédés membranaires,
- Des eaux perdues de préparation de réactifs (purges de saturateurs),
- Des eaux alimentant les analyseurs en continu,
- Des eaux de nettoyage et d’arrosage.
Selon les procédés mis en œuvre, ces pertes peuvent varier de quelques pourcents (filtration simple) à près de 15 ou 20% (filières complexes avec membranes).
Problématique
Des pertes en eau importantes signifient :
- Une sollicitation plus grande de la ressource (gestion du stress hydrique),
- Une consommation d’énergie supérieure : plus d’eau brute à pomper (en cas d’alimentation par pompage),
- Une quantité de réactifs plus importante pour traiter cette eau brute supplémentaire,
- Une quantité de rejets au milieu naturel ou en station d’épuration plus importante.
Solutions
1 – Optimiser les procédés mis en œuvre :
- Bien floculer pour avoir des boues denses, bien concentrées,
- Régler les purges de boues selon la qualité de l’eau brute (turbidité, COT),
- Ajuster les durées et fréquences de lavage des filtres selon la qualité de l’eau,
- Ne pas prolonger inutilement la séquence de rinçage des filtres, etc.
2 – Récupérer les eaux perdues :
- Récupérer l’eau d’abaissement du plan d’eau pour les filtres à grande hauteur d’eau,
- Recycler les eaux des analyseurs en dérivation lorsqu’aucun réactif n’est ajouté, ou privilégier les sondes à immersion lorsque cela est possible,
- Récupérer les eaux de maturation pour le rétrolavage des filtres, etc.
Une usine performante passe par une optimisation de son rendement hydraulique, à l’instar des réseaux de distribution d’eau, pour une ressource préservée.